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Haine ? Non, amour !


« Discours de haine »… « attiser la haine »… Ainsi donc, critiquer l’islam serait le fait de gens haineux ?
C’est tout le contraire. Nous combattons l’islam parce que nous aimons ce qu’il cherche à effacer.

Nous aimons une conception de la vie où l’être humain est libre et responsable de ses actes, où il peut faire usage de sa raison et de son libre arbitre. Nous aimons la science, la curiosité intellectuelle, le doute, la philosophie, le débat. Nous aimons la créativité, l’humour et la fantaisie.

Nous aimons l’honnêteté qui consiste à reconnaitre ses erreurs et à tenter de s'améliorer.

Nous aimons la musique et les arts en général.

Nous aimons ces coins du monde où prévaut la volonté de limiter la domination du fort sur le faible et où les dictatures finissent toujours par disparaître. Nous aimons la séparation du religieux et du politique.

Nous aimons que chacun soit libre de croire ou de ne pas croire et n’ait pas à « faire semblant » sous peine de représailles voire de mort. Nous aimons que le religieux relève essentiellement du for intérieur et soit dans l’impossibilité de manipuler les foules.

Nous aimons la non-violence.

Nous aimons notre société tolérante, qui – quoi qu’on dise – n’a pas peur de la différence.

Nous aimons la diversité des pays, peuples et civilisations à l’échelle du monde.

Nous aimons que les hommes et les femmes puissent débattre, se divertir, chanter, travailler ensemble. Nous aimons que l’union conjugale soit un engagement dans la liberté et le respect mutuel plutôt qu’une transaction marchande. Nous aimons l’amour courtois et le jeu de la séduction.

Nous, les femmes, aimons être libres de nos mouvements, percevoir le vent dans nos cheveux, le soleil sur notre peau et les sons à notre oreille.

Nous, les hommes, aimons aussi être libres et chérissons la communion avec  la femme – notre égale –  dans l’élévation du sentiment amoureux.

Nous aimons la démocratie et l’idéal d’égalité qui l’inspire. Nous aimons les efforts en faveur de la protection des enfants. Nous aimons la reconnaissance d’une dignité à tous les êtres sensibles.

Nous aimons les héritages gréco-romain et judéo-chrétien. Nous aimons nos ancêtres qui n'ont pas eu peur de se battre pour leur identité, leurs idéaux et pour les générations suivantes, et qui se sont –  nous ont –  libérés des oppresseurs successifs. Nous aimons la Suisse.

Nous aimons cette civilisation qui a choisi de faire confiance à l’humain, qui a fait le pari de l’intelligence, de l’amour et de la liberté. Pari risqué, fragile équilibre qui n'empêche pas les erreurs, mais qui toujours donne une chance à l’évolution.

Aussi imparfaite qu’elle soit, nous aimons notre société et les idéaux qui la fondent.

Et vous, qu’aimez-vous ?

ANALYSE L’Autriche et sa lutte contre la radicalisation

L’Autriche a su prendre des mesures strictes 

L’Autriche s’est dotée d’une Loi sur l’islam en 2015. Elle avait fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de son adoption, notamment dans certains pays de l’UE, Vienne étant accusée de faire le jeu du populisme et de stigmatiser les musulmans. Il faut dire que le Chancelier Sebastian Kurz, chef du Österreichische Volkspartei (ÖVP), conservateur, étant alors allié du Parti de la liberté (FPÖ), qualifié d’extrême-droite, ceci expliquait cela. Six ans après, cette loi ne fait plus la une de la presse occidentale, les accusations à son égard s’étant révélées sans fondement. Ce texte pondéré a pour but de fixer les droits et obligations des musulmans dans une société démocratique, ni plus, ni moins, et elle a clarifié bien des choses. Elle exige des étrangers de confession musulmane venus s’établir en Autriche «une attitude positive envers l’Etat et la société». Voilà qui devrait aller de soi.

Le 2 novembre 2020 un ressortissant de Macédoine du Nord, naturalisé autrichien, commet un attentat qui coûte la vie à 4 personnes et en blesse 15 autres. Le chancelier Sebastian Kurz annonce le 11 novembre des mesures strictes contre les djihadistes se trouvant en Autriche :

- Surveillance électronique
- Renforcement des outils permettant de déchoir de la nationalité autrichienne les individus condamnés pour terrorisme et détenant la nationalité d’un pays tiers
- Retrait de certaines aides sociales ainsi que du permis de conduire...