Autoportrait
L’activité centrale de mon parcours est le journalisme. Les infos, les recherches, c’est mon truc. Mon combat contre l’islam, commencé au début des années 80, m’a ouvert un champ de connaissances illimitées que l’actualité alimente et questionne en permanence.
J’ai principalement travaillé pour la Tribune de Genève, à la rubrique locale. Les questions sociales étaient mon domaine privilégié. Auparavant, ma participation au Mouvement de libération des femmes avait changé mon regard sur le monde et fait découvrir la condition des femmes musulmanes. Cette clef de lecture ne m’a plus quittée. Baignée dans un entourage de gauche, j’en ai peu à peu remis beaucoup de convictions en cause, dont sa complaisance vis-à-vis des revendications islamiques rétrogrades et sa détestation de la démocratie israélienne.
La démocratie et l’universalité des droits font partie de mes valeurs-phare. En 1979 apparait une féroce théocratie iranienne. Le traitement qu’elle réserve à ses opposants et aux femmes me sidère. C’est ma découverte de l’islam. J'étais catholique pratiquante jusqu'au début des années 70 et n'avais presque pas entendu parler de cette religion. Je tente de comprendre, je me mets à lire. Je ne cesserai depuis lors d’étudier cette religion et ses effets, avec une inquiétude croissante.
J’ai commencé mon parcours dans un petit hebdomadaire d’extrême gauche, Tout Va Bien, où j’ai fait mes premières armes de journaliste (voir ici et ici). J’ai travaillé ensuite durant 11 ans à la Tribune de Genève. Peu avant mon départ, en 1995, j'ai reçu le très convoité (10 000 fr.) prix romand du journalisme local de la Berner Zeitung.
Quelques points forts de cette période :
- Série d’articles lors de la campagne de votation sur les congés-vente (choix entre résiliation du bail ou achat de son appartement) qui se solderont par un boycott publicitaire très sévère de la Tribune par les milieux immobiliers genevois.
- Les directeur et sous-directeur de l’internat privé Florimont, tous deux prêtres, trempent dans une affaire de pédophilie et de sorties alcoolisées (1993).
- Série de papiers sur l’incompétence du Tuteur général et du service de Protection de la jeunesse face à l’instrumentalisation des enfants lors de divorces par un des parents. Le Tuteur démissionnera (1995).
- Rédaction d’une double page où je pose des questions, notamment sur le statut des femmes, à des responsables de communautés musulmanes (Hani Ramadan, Mouhammad Kaba…). Ma vision de Mahomet et du statut qu'il réserve aux femmes montre que j'avais encore beaucoup à apprendre.
De 1995 à 2000, je dirige un dispositif de réinsertion de chômeurs géré par les syndicats du canton. J’intègre ensuite l’Hospice général, institution genevoise d’aide sociale et de prise en charge des requérants d’asile, d’abord comme rédactrice, puis comme chargée de communication jusqu’en 2011. C'est là que je termine mon parcours professionnel, mais pas mon combat.
En 2009 parait mon premier livre, "Islamophobie ou légitime défiance?"* , consacré au fondamentalisme des porte-paroles et imams de Suisse. En 2012, "Boulevard de l’islamisme"* suit. Il décrit l’essor du radicalisme en Europe. Enfin, le troisième, "Le radicalisme dans les mosquées suisses - islamisation, djihad culturel et concessions sans fin", est paru en 2017.
Mon blog: Islamisme en Suisse
Mon site: Dérives helvétiques
Mireille Vallette