La critique de l'islam, un racisme?

 Est-ce du racisme que de critiquer l'islam ?

 

 

Pourquoi la critique de l’islam n’a rien à voir avec le racisme 

 

Nos élites politiques et intellectuelles affirment fréquemment que la critique de l’islam – qu’elles qualifient d'« islamophobie » ou de « racisme antimusulmans » – est une forme de discrimination raciale. C’est le cas notamment de Martine Brunschwig Graf, présidente de la Commission fédérale contre le racisme, qui tint de tels propos à l’occasion de la commémoration des 20 ans de l'article 261 bis du Code pénal suisse (norme antiraciste) le 15 mars 2015 à Genève :

- « Aux thèmes de l’antisémitisme, du négationnisme, (…) [justifiant la norme antiraciste de 1995] sont venus s’ajouter (…) l’islamophobie, (…) » ;

- « Le discours de haine, l’antisémitisme, l’islamophobie, (…) ».

 

L’islam n’étant pas une race mais une idéologie, il est absurde d’assimiler sa critique à du racisme. A l’origine de la confusion mentale entre critique du dogme islamique et racisme envers ceux qui s’en réclament, se trouve justement l’article 261 bis dont voici le texte :

« Celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse ;

- celui qui, publiquement, aura propagé une idéologie visant à rabaisser ou à dénigrer de façon systématique les membres d'une race, d'une ethnie ou d'une religion ;

- celui qui, dans le même dessein, aura organisé ou encouragé des actions de propagande ou y aura pris part ;

- celui qui aura publiquement, par la parole, l'écriture, l'image, le geste, par des voies de fait ou de toute autre manière, abaissé ou discriminé d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes en raison de leur race, de leur appartenance ethnique ou de leur religion ou qui, pour la même raison, niera, minimisera grossièrement ou cherchera à justifier un génocide ou d'autres crimes contre l'humanité ;

- celui qui aura refusé à une personne ou à un groupe de personnes, en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse, une prestation destinée à l'usage public, sera puni de l'emprisonnement ou de l'amende. »

 

Certes, cet article n’interdit pas explicitement la critique de l’islam. Cependant, comme il proscrit le dénigrement des musulmans en tant que fidèles de cette religion, il peut aussi être interprété comme une condamnation de la critique de l’islam. Une étude publiée en octobre 2017 par la Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse classe ainsi la Suisse parmi les pays disposant d'une loi anti-blasphème.

Pourtant, l’analyse critique de l’islam et de ses adeptes fait partie de la liberté d’expression de notre démocratie. C’est un droit inaliénable dont l’ASVI entend faire usage. Renoncer à cette critique serait un symptôme de régression intellectuelle et ne pourrait se concevoir que dans un régime totalitaire.

 

Il n’y a aucune raison que l’islam échappe au crible de l’analyse critique. Cela est d’autant plus nécessaire qu’aujourd’hui nombre de crimes sont commis au nom de cette religion, et que nous en trouvons la justification plus ou moins explicite dans ses textes sacrés.

Aujourd’hui, s’il y a une religion qui est abondamment critiquée et salie, au travers de caricatures, de films, « d’œuvres d’art », etc…, c’est bien le christianisme et rares sont ceux qui s’en offusquent.

 

Toute personne a droit au respect, quelle que soit son origine ethnique. Par contre, ses convictions publiquement exprimées ainsi que celles de son groupe d’appartenance religieuse doivent pouvoir être librement critiquées. C’est le cas notamment des appels à la haine et à la violence. Sont tout aussi critiquables les idéologies qui prônent de telles convictions, en particulier celles qui s’opposent à l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

 

Telles sont les raisons pour lesquelles nous considérons que les critiques de l’islam sont fondées et n’ont absolument rien à voir avec le racisme.

 

En fait, associer la critique de l'islam et des musulmans au racisme constitue un raisonnement fallacieux dont les propagateurs, souvent conscients de son caractère trompeur et insensé, usent sans relâche pour tenter de discréditer les personnes critiques de l’islam.

 

Qui a donc intérêt à étouffer toute critique de l’islam, et dans quel but ?

 

Il s’agit des 57 pays membres de L’OCI (Organisation de la Coopération Islamique) dont les objectifs présentés dans sa charte sont, entre autres, de :

  • « Propager, promouvoir et préserver les enseignements et les valeurs islamiques fondés sur la modération et la tolérance, promouvoir la culture islamique et sauvegarder le patrimoine islamique ;
  • Protéger et défendre la véritable image de l’Islam, lutter contre la diffamation de l’Islam et encourager le dialogue entre les civilisations et les religions. »

Mais ces objectifs cachent en fait une volonté que dénotent les revendications et actions de l’OCI : imposer l’islam à travers le monde. Raison pour laquelle elle travaille activement à instituer dans le droit international l’interdiction de toute critique de l’islam qu’elle considère comme un blasphème et une diffamation de religion. L’OCI avance comme argument que la critique de l’islam est un frein pour la paix et la sécurité mondiales.

Aujourd’hui, ce combat, mené à l’ONU par l’OCI dans le cadre du « Processus d’Istanbul », a été repris parallèlement par la Turquie au niveau du Conseil de l'Europe. Faire taire toute critique de l’islam reste leur ambition. Les associations musulmanes de Suisse et d’Europe soutiennent aussi cette démarche de l’OCI et font de l’éradication de l’ « islamophobie » le fer de lance de leur activisme. Si ces efforts conjugués devaient aboutir, cela mettrait en danger non seulement nos libertés mais également notre culture judéo-chrétienne et gréco-latine.

 

Notre liberté d’expression sera-t-elle un jour limitée par les diktats de l’OCI ?

 

Et si demain la critique de l’islam était criminalisée ?

 

Il n’est pas impossible que demain, par suite de la soumission progressive de nos élites aux préceptes de l'islam, la critique de cette religion soit explicitement interdite en Suisse, voire criminalisée. 

Rappelons que dans notre pays, comme dans toutes les démocraties, la liberté d’opinion et d’information est garantie par la loi. En Suisse, elle est toujours protégée par l'article 16 de notre Constitution fédérale.

ANALYSE L’Autriche et sa lutte contre la radicalisation

L’Autriche a su prendre des mesures strictes 

L’Autriche s’est dotée d’une Loi sur l’islam en 2015. Elle avait fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de son adoption, notamment dans certains pays de l’UE, Vienne étant accusée de faire le jeu du populisme et de stigmatiser les musulmans. Il faut dire que le Chancelier Sebastian Kurz, chef du Österreichische Volkspartei (ÖVP), conservateur, étant alors allié du Parti de la liberté (FPÖ), qualifié d’extrême-droite, ceci expliquait cela. Six ans après, cette loi ne fait plus la une de la presse occidentale, les accusations à son égard s’étant révélées sans fondement. Ce texte pondéré a pour but de fixer les droits et obligations des musulmans dans une société démocratique, ni plus, ni moins, et elle a clarifié bien des choses. Elle exige des étrangers de confession musulmane venus s’établir en Autriche «une attitude positive envers l’Etat et la société». Voilà qui devrait aller de soi.

Le 2 novembre 2020 un ressortissant de Macédoine du Nord, naturalisé autrichien, commet un attentat qui coûte la vie à 4 personnes et en blesse 15 autres. Le chancelier Sebastian Kurz annonce le 11 novembre des mesures strictes contre les djihadistes se trouvant en Autriche :

- Surveillance électronique
- Renforcement des outils permettant de déchoir de la nationalité autrichienne les individus condamnés pour terrorisme et détenant la nationalité d’un pays tiers
- Retrait de certaines aides sociales ainsi que du permis de conduire...