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Les couteaux fous peuvent-ils réveiller les esprits fols? 

Une semaine ordinaire en Europe

 

10 mai 2018, Suisse: dans un avion entre Istanbul et Zurich, un Turc crie "Allah Akhbar" et doit être maîtrisé par l’équipage puis hospitalisé pour troubles psychiatriques. Il ne représente pas de danger, estime la police.

Notre commentaire: Encore une de ces maladies orphelines qu'on évitera de diagnostiquer.

 13 mai 2018, Suisse: à Näfels (canton de Glaris), le même homme blesse très grièvement une femme dans ce que l’on appelle pudiquement un « crime relationnel ».

14 mai 2018, France: à Paris, un jeune Tchétchène poignarde cinq personnes: un mort, quatre blessés dont deux graves.

Notre commentaire: Il faudra maintenant déterminer s'il s'agissait d'un couteau fou ou d'un déséquilibré. Nous souhaitons bien du courage aux fins limiers de la police judiciaire pour mener l'enquête, car nous avons là un couteau fou aux mains d'un déséquilibré qui a crié « Allah Akbar » et l'acte a été revendiqué par l'Etat islamique.

15 mai 2018, Autriche: à Vienne (Döbling), un Tchétchène de 16 ans égorge une fillette de 7 ans.

Pas de commentaire…

ANALYSE L’Autriche et sa lutte contre la radicalisation

L’Autriche a su prendre des mesures strictes 

L’Autriche s’est dotée d’une Loi sur l’islam en 2015. Elle avait fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de son adoption, notamment dans certains pays de l’UE, Vienne étant accusée de faire le jeu du populisme et de stigmatiser les musulmans. Il faut dire que le Chancelier Sebastian Kurz, chef du Österreichische Volkspartei (ÖVP), conservateur, étant alors allié du Parti de la liberté (FPÖ), qualifié d’extrême-droite, ceci expliquait cela. Six ans après, cette loi ne fait plus la une de la presse occidentale, les accusations à son égard s’étant révélées sans fondement. Ce texte pondéré a pour but de fixer les droits et obligations des musulmans dans une société démocratique, ni plus, ni moins, et elle a clarifié bien des choses. Elle exige des étrangers de confession musulmane venus s’établir en Autriche «une attitude positive envers l’Etat et la société». Voilà qui devrait aller de soi.

Le 2 novembre 2020 un ressortissant de Macédoine du Nord, naturalisé autrichien, commet un attentat qui coûte la vie à 4 personnes et en blesse 15 autres. Le chancelier Sebastian Kurz annonce le 11 novembre des mesures strictes contre les djihadistes se trouvant en Autriche :

- Surveillance électronique
- Renforcement des outils permettant de déchoir de la nationalité autrichienne les individus condamnés pour terrorisme et détenant la nationalité d’un pays tiers
- Retrait de certaines aides sociales ainsi que du permis de conduire...