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16 février 2018 - Mennel, la fin de l’innocence

Ce qui est arrivé à Mennel est violent. Mais rien de comparable à ce qui arrive à la France depuis des années.

La jeune chanteuse a-t-elle été instrumentalisée par ses amis islamistes? 

Ce qui est sûr, c'est que la France refuse de se laisser islamiser, même en musique. TF1 a donc dit non. Non aux tweets complotistes mais aussi à Baraka City et à Lallab, à Tariq Ramadan et à Hassan Iquioussen, au hijab day. Pour cela, il fallait dire non à une voix d’ange qui, croyant peut-être bien faire, portait un turban islamique, chantait en arabe et transformait une chanson emblématique de l’Occident en prière à Allah.

Mais la France est otage de l’islam. À chaque geste de rébellion, comme dans le cas Mennel, la corde – de la culpabilisation, de la radicalisation, du retour de bâton bien-pensant – se resserre un peu plus autour de son cou. Comme pour tant d’autres pays.

Oui, c’est moche ce qui est arrivé. En France, depuis quelque temps, beaucoup de choses deviennent « moches ». Même le rêve, même la paillette.

 

Ils en ont parlé : Hervé Karnovic   -   Céline Pina   -   Isabelle Barbéris

ANALYSE L’Autriche et sa lutte contre la radicalisation

L’Autriche a su prendre des mesures strictes 

L’Autriche s’est dotée d’une Loi sur l’islam en 2015. Elle avait fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de son adoption, notamment dans certains pays de l’UE, Vienne étant accusée de faire le jeu du populisme et de stigmatiser les musulmans. Il faut dire que le Chancelier Sebastian Kurz, chef du Österreichische Volkspartei (ÖVP), conservateur, étant alors allié du Parti de la liberté (FPÖ), qualifié d’extrême-droite, ceci expliquait cela. Six ans après, cette loi ne fait plus la une de la presse occidentale, les accusations à son égard s’étant révélées sans fondement. Ce texte pondéré a pour but de fixer les droits et obligations des musulmans dans une société démocratique, ni plus, ni moins, et elle a clarifié bien des choses. Elle exige des étrangers de confession musulmane venus s’établir en Autriche «une attitude positive envers l’Etat et la société». Voilà qui devrait aller de soi.

Le 2 novembre 2020 un ressortissant de Macédoine du Nord, naturalisé autrichien, commet un attentat qui coûte la vie à 4 personnes et en blesse 15 autres. Le chancelier Sebastian Kurz annonce le 11 novembre des mesures strictes contre les djihadistes se trouvant en Autriche :

- Surveillance électronique
- Renforcement des outils permettant de déchoir de la nationalité autrichienne les individus condamnés pour terrorisme et détenant la nationalité d’un pays tiers
- Retrait de certaines aides sociales ainsi que du permis de conduire...