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17 novembre 2017 - Journaliste béat

Ce jeudi 3 novembre, dans son émission matinale, Simon Matthey-Doret reçoit Saïda Keller-Messahli, à propos de la perquisition de la mosquée An'Nur de Winterthour et des appels au meurtre de musulmans non pratiquants lancés par son imam.

Sur le ton calme et modéré qui est le sien, Saïda Keller-Messahli dit que la Suisse a un problème avec ses mosquées en raison du fait que les autorités ont fermé les yeux trop longtemps. Celle de Genève est sous la coupe de l'Arabie saoudite. La Ligue musulmane mondiale promeut un islam rigoriste wahhabite-salafiste dans le monde entier, y compris en Suisse. La toute nouvelle "Organisation européenne des centres islamiques" est active dans la construction de mosquée clés en main, imam radical inclus.
Pour elle, le Conseil central islamique suisse connait parfaitement quels sont, parmi ses membres, ceux qui fomentent l'islam radical.
Rien de bien nouveau dans ces propos qui reflètent la réalité. Saluons le courage de Mme Keller-Messahli et félicitons-la. Par contre, l'attitude de Simon Mathey-Doret était tout simplement ahurissante. Embarrassé, comme s'il découvrait le problème, le journaliste a dit à deux reprises à son interlocutrice "Vos propos sont forts". Qu'est-ce à dire? Qu'il voulait jeter le doute sur ses propos? Qu'elle exagère? Attitude scandaleuse et inquiétante. 
Que conclure? Que M. Matthey-Doret comme beaucoup d'autres de nos compatriotes, roulent objectivement pour le radicalisme islamiste, cela au moment où, en Turquie, des journalistes sont emprisonnés, des journaux attaqués et la liberté d'expression mise en veilleuse au nom d'un fascisme vert.
Camille

ANALYSE L’Autriche et sa lutte contre la radicalisation

L’Autriche a su prendre des mesures strictes 

L’Autriche s’est dotée d’une Loi sur l’islam en 2015. Elle avait fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de son adoption, notamment dans certains pays de l’UE, Vienne étant accusée de faire le jeu du populisme et de stigmatiser les musulmans. Il faut dire que le Chancelier Sebastian Kurz, chef du Österreichische Volkspartei (ÖVP), conservateur, étant alors allié du Parti de la liberté (FPÖ), qualifié d’extrême-droite, ceci expliquait cela. Six ans après, cette loi ne fait plus la une de la presse occidentale, les accusations à son égard s’étant révélées sans fondement. Ce texte pondéré a pour but de fixer les droits et obligations des musulmans dans une société démocratique, ni plus, ni moins, et elle a clarifié bien des choses. Elle exige des étrangers de confession musulmane venus s’établir en Autriche «une attitude positive envers l’Etat et la société». Voilà qui devrait aller de soi.

Le 2 novembre 2020 un ressortissant de Macédoine du Nord, naturalisé autrichien, commet un attentat qui coûte la vie à 4 personnes et en blesse 15 autres. Le chancelier Sebastian Kurz annonce le 11 novembre des mesures strictes contre les djihadistes se trouvant en Autriche :

- Surveillance électronique
- Renforcement des outils permettant de déchoir de la nationalité autrichienne les individus condamnés pour terrorisme et détenant la nationalité d’un pays tiers
- Retrait de certaines aides sociales ainsi que du permis de conduire...