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Ramadan: l’insupportable publicité

28 mai 2019 - Chaque année, c’est la même chose. Avec le ramadan l’islam fait son marketing, et les médias francophones rivalisent d’articles et émissions admiratifs. Comment font les «jeûneurs» pour tenir? Et les collégiens, lycéens, étudiants en pleine période d’examens? Depuis des années nous avons droit à ce genre de déclarations: «Le plus dur c’est de ne pas boire» (Sofiane, 21 ans), «Le soir, c’est un moment convivial où la famille et les amis se réunissent autour du repas» (Rachida, 45 ans) ou «J’aimerais donner une image positive de ma religion car ma famille ne comprend pas ma récente conversion» (Chloé, 32 ans). Bientôt, nous serons informés de la journée portes ouvertes de la mosquée Salam organisée «pour déconstruire les clichés» ou du repas de rupture du jeûne offert par l’association musulmane du quartier aux plus démunis, «toutes religions et origines confondues». 

Certains journalistes exploitent le filon (exemples ici et ici). C’est qu’il faut montrer qu’on est du bon côté en popularisant une pratique a priori inoffensive de l’islam afin de faire taire les critiques et inquiétudes plus générales.
Ont-ils conscience de jouer les collaborateurs avec une religion déjà forte, prosélyte, qui est en train de s’imposer dans toutes les sociétés européennes en profitant de leurs failles?
Un journal autrichien nous apprend qu’à Winterthour, dans une école primaire comptant une majorité d’enfants musulmans, d’autres qui ne le sont pas se privent eux aussi de nourriture et de boisson pendant le ramadan. Sous la pression du nombre, sans doute, mais aussi sous l’influence de l’idéologie du vivre ensemble dévoyée en s’effacer pour accepter la différence.

Mais cela ne dérange pas nos journalistes. Ils ne vivent pas dans ces quartiers. Si d’aventure un de leurs enfants se convertissait à l’islam, imprégné de l’image romantique qu’ils auront contribué à forger, ce ne serait pas sous une quelconque menace, mais avec leur bénédiction et le sentiment de gagner sa place au paradis de la bienpensance.

Laurence

 

ANALYSE L’Autriche et sa lutte contre la radicalisation

L’Autriche a su prendre des mesures strictes 

L’Autriche s’est dotée d’une Loi sur l’islam en 2015. Elle avait fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de son adoption, notamment dans certains pays de l’UE, Vienne étant accusée de faire le jeu du populisme et de stigmatiser les musulmans. Il faut dire que le Chancelier Sebastian Kurz, chef du Österreichische Volkspartei (ÖVP), conservateur, étant alors allié du Parti de la liberté (FPÖ), qualifié d’extrême-droite, ceci expliquait cela. Six ans après, cette loi ne fait plus la une de la presse occidentale, les accusations à son égard s’étant révélées sans fondement. Ce texte pondéré a pour but de fixer les droits et obligations des musulmans dans une société démocratique, ni plus, ni moins, et elle a clarifié bien des choses. Elle exige des étrangers de confession musulmane venus s’établir en Autriche «une attitude positive envers l’Etat et la société». Voilà qui devrait aller de soi.

Le 2 novembre 2020 un ressortissant de Macédoine du Nord, naturalisé autrichien, commet un attentat qui coûte la vie à 4 personnes et en blesse 15 autres. Le chancelier Sebastian Kurz annonce le 11 novembre des mesures strictes contre les djihadistes se trouvant en Autriche :

- Surveillance électronique
- Renforcement des outils permettant de déchoir de la nationalité autrichienne les individus condamnés pour terrorisme et détenant la nationalité d’un pays tiers
- Retrait de certaines aides sociales ainsi que du permis de conduire...