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Association ASVI
1200 Genève



Monsieur Yves Flückiger
Recteur de l’Université de Genève
24 rue du Général-Dufour
1211 Genève 4

                                                                                                          Genève, le 9 mai 2017

Concerne : formation pour imams

 

Monsieur le Recteur,

Une formation pour imams est annoncée à la faculté de théologie de Genève. Le professeur Yadh Ben Achour sera l’un des principaux intervenants. En tant qu’association de citoyens inquiets de l’expansion de l’islam littéraliste dans nos mosquées et de l’affaiblissement parallèle de la liberté d’expression sur ce sujet, nous nous permettons de vous faire part de quelques réflexions dans le texte joint.

Ces remarques sont relatives à la conférence du professeur tunisien donnée le 12 octobre de l’an dernier à l’Université de Genève, en introduction de laquelle vous-même ainsi que MM. Dermange et Longchamp aviez pris la parole.

Nous ajouterons à ces commentaires qu’il existe de nombreux intellectuels musulmans – hommes et femmes –  qui ont vécu dans des sociétés islamiques avant de s’en éloigner. Ils connaissent parfaitement les textes religieux et posent un regard très critique sur leur ex-religion. Il serait légitime que l’un ou l’autre intervienne dans cette formation, d’autant plus que leur approche est partagée par de nombreux citoyens suisses. Nous donnerons pour exemples Chahdortt Djavann, Djemila Benhabib, Zineb El Rhazoui, Majid Oukacha, Waleed Al-Husseini, Boualem Sansal, Kacem El-Ghazzali (ZH) et Saïda Keller Messahli…

Espérant que les réflexions ci-jointes contribueront au débat de manière constructive, nous vous adressons, Monsieur le Recteur, nos meilleurs messages.

 

Pour l’Association suisse vigilance islam (ASVI) : 

Mireille Vallette

Présidente

 

Annexe : ment.

Copies : M. Yadh Ben Achour, M. François Dermange, M. François Longchamp.

ANALYSE L’Autriche et sa lutte contre la radicalisation

L’Autriche a su prendre des mesures strictes 

L’Autriche s’est dotée d’une Loi sur l’islam en 2015. Elle avait fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de son adoption, notamment dans certains pays de l’UE, Vienne étant accusée de faire le jeu du populisme et de stigmatiser les musulmans. Il faut dire que le Chancelier Sebastian Kurz, chef du Österreichische Volkspartei (ÖVP), conservateur, étant alors allié du Parti de la liberté (FPÖ), qualifié d’extrême-droite, ceci expliquait cela. Six ans après, cette loi ne fait plus la une de la presse occidentale, les accusations à son égard s’étant révélées sans fondement. Ce texte pondéré a pour but de fixer les droits et obligations des musulmans dans une société démocratique, ni plus, ni moins, et elle a clarifié bien des choses. Elle exige des étrangers de confession musulmane venus s’établir en Autriche «une attitude positive envers l’Etat et la société». Voilà qui devrait aller de soi.

Le 2 novembre 2020 un ressortissant de Macédoine du Nord, naturalisé autrichien, commet un attentat qui coûte la vie à 4 personnes et en blesse 15 autres. Le chancelier Sebastian Kurz annonce le 11 novembre des mesures strictes contre les djihadistes se trouvant en Autriche :

- Surveillance électronique
- Renforcement des outils permettant de déchoir de la nationalité autrichienne les individus condamnés pour terrorisme et détenant la nationalité d’un pays tiers
- Retrait de certaines aides sociales ainsi que du permis de conduire...