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  12.10.15                                               L'histoire édifiante d'une piscine bâloise

Au bout de plusieurs années, le comportement intolérable de certaines musulmanes dans l’aire d’une piscine bâloise réservée aux femmes a amené le directeur des sports à édicter un nouveau règlement. Le costume de bain deviendra obligatoire, mais le burkini en fait partie.

Les faits

À Bâle, la piscine en plein air d’Eglisee offre un secteur réservé aux femmes, le « Fraueli ». Depuis 1931, ce bassin de 50 mètres entouré d’une aire herbeuse permet aux femmes qui le souhaitent de rester entre elles pour nager et bronzer, éventuellement accompagnées de leurs jeunes enfants (garçons jusqu'à 6 ans). Très apprécié pour sa tranquillité, il est fréquenté depuis 10 ou 15 ans par une certaine clientèle musulmane qui, elle, y voit un divertissement familial en accord avec ses exigences de ségrégation des sexes.

Ces clientes de plus en plus nombreuses viennent parfois d'autres cantons suisses, mais surtout d’Alsace et de Franche-Comté, et parfois du Land allemand de Bade-Wurtemberg. Déposées par leurs maris ou par des organisateurs d’excursions leur ayant selon toute vraisemblance vanté le Fraueli comme une piscine islamique, elles y passent une grande partie de la journée avec leurs enfants, représentant lors de fortes chaleurs jusqu’à trois quarts des utilisatrices.  

Les problèmes posés par ces femmes sont allés croissant. Ces dernières années, ils sont devenus insurmontables, faisant fuir une partie de la clientèle habituelle. Non contentes de se baigner parfois en vêtements de ville et de tricher sur l’âge de leurs garçons, certaines s’indignent de constater que les règles islamiques ne sont pas respectées. Le personnel masculin et des femmes seins nus ou en bikini sont insultés (« nazi », « porc pervers », « prostituée »).

À la Pentecôte 2014, suite à un épisode particulièrement tendu qui s’est conclu par l’intervention de la police parce que des femmes en étaient venues aux mains envers un maître-nageur, les semeuses de trouble ont été expulsées avec interdiction de revenir. Quelques jours après, l’affichage de pictogrammes signalant la présence d’employés masculins a provoqué un scandale à l'entrée, une fois les chauffeurs repartis.

Les nombreuses tentatives de conciliation (flyers, information en allemand et en français à la caisse, mais aussi intervention du Bureau de l'intégration, emploi d’une médiatrice, médiation par des membres de la Commission musulmane de Bâle) n’ont pas porté leurs fruits.

En été 2015, après un répit en juin/juillet dû au ramadan, les conflits ont repris de plus belle, amenant les autorités à augmenter le nombre de surveillants jusqu’à la fin de la saison et à prévoir une nouvelle réglementation.

Dès 2016, tout vêtement autre qu’un costume de bain sera interdit dans le périmètre des bains, donc dans la piscine et sur la pelouse environnante. Mais les burkinis compteront « bien évidemment » comme costumes de bains, selon Peter Howald, le directeur de l’Office des sports de Bâle-Ville. Par ailleurs, plus personne n’aura le droit d’amener des enfants de plus de 9 mois (les pataugeoires seront supprimées), et la tenue « topless » sera peut-être proscrite. Pour connaître le règlement définitif, il faudra attendre le printemps 2016.

ANALYSE L’Autriche et sa lutte contre la radicalisation

L’Autriche a su prendre des mesures strictes 

L’Autriche s’est dotée d’une Loi sur l’islam en 2015. Elle avait fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de son adoption, notamment dans certains pays de l’UE, Vienne étant accusée de faire le jeu du populisme et de stigmatiser les musulmans. Il faut dire que le Chancelier Sebastian Kurz, chef du Österreichische Volkspartei (ÖVP), conservateur, étant alors allié du Parti de la liberté (FPÖ), qualifié d’extrême-droite, ceci expliquait cela. Six ans après, cette loi ne fait plus la une de la presse occidentale, les accusations à son égard s’étant révélées sans fondement. Ce texte pondéré a pour but de fixer les droits et obligations des musulmans dans une société démocratique, ni plus, ni moins, et elle a clarifié bien des choses. Elle exige des étrangers de confession musulmane venus s’établir en Autriche «une attitude positive envers l’Etat et la société». Voilà qui devrait aller de soi.

Le 2 novembre 2020 un ressortissant de Macédoine du Nord, naturalisé autrichien, commet un attentat qui coûte la vie à 4 personnes et en blesse 15 autres. Le chancelier Sebastian Kurz annonce le 11 novembre des mesures strictes contre les djihadistes se trouvant en Autriche :

- Surveillance électronique
- Renforcement des outils permettant de déchoir de la nationalité autrichienne les individus condamnés pour terrorisme et détenant la nationalité d’un pays tiers
- Retrait de certaines aides sociales ainsi que du permis de conduire...