Courrier de lecteur paru dans le journal "24 heures" du 31 décembre 2016
Intégrisme religieux
Une initiative à soutenir...
Dans la rubrique Réflexions du 22 décembre Mme Marie-Denise Schaller, présidente de la Fédération ecclésiastique catholique romaine tire à boulets rouges sur l'initiative UDC contre l'intégrisme religieux, allant même jusqu'à déclarer qu'elle est dangereuse, car menaçant la paix confessionnelle.
Tout d'abord, une chose devrait être mise au point. En janvier 2015, au Grand Conseil, lors d'un débat sur une éventuelle reconnaissance de la communauté musulmane, Madame la Conseillère d' Etat en charge du dossier, déclarait : « Nous reconnaissons une communauté, pas une religion. »
Cela mérite des précisions : Peut-on vraiment reconnaître une communauté et faire abstraction de sa doctrine qui, dans le cas de l'islam, est une idéologie religieuse, politique, qui veut s'imposer et éradiquer ce qui ne lui ressemble pas ?
L'initiative UDC est réaliste. Elle refuse aux communautés reconnues l'octroi de dérogations motivées par la pratique religieuse, par exemple une prise en charge particulière dans le domaine des soins ou l'octroi de jours fériés particuliers.
Il faut savoir que l'on peut respecter les conditions du cadre légal pour la reconnaissance tout en multipliant les revendications. Le refus de serrer la main d'une personne ne contrevient pas au cadre légal, tout comme l'homme qui exigerait dans un hôpital que son épouse ne soit auscultée que par des femmes.
Pour terminer, je rappelle que si une demande de reconnaissance est déposée, il y a une période probatoire de 5 ans et qu'en cas de préavis positif du Conseil d' Etat, le Grand Conseil se prononce sur un projet de loi pouvant être soumis à référendum.
François Brélaz
Membre de l'Association suisse
vigilance islam
Cheseaux-sur-Lausanne