L'actu de la semaine vue par Sophie

Dans la Tribune de Genève du lundi 28 janvier 2019...

« L’invité » page 2

Le 10 février, les Genevois vont dire s’ils acceptent la Loi sur la laïcité de l’Etat. Plusieurs groupements musulmans appellent à son rejet en raison de l’interdiction prévue pour les représentant-e-s de l’Etat de porter des signes religieux dans l’exercice de leurs fonctions. Pascal Desthieux, vicaire épiscopal, explique pourquoi la loi sur la laïcité n’est pas discriminatoire. Il cite deux religieuses catholiques qui travaillent comme médecin et comme orthophoniste. Toutes deux enlèvent leur habit religieux quand elles vont travailler à l’hôpital ou à la maison d’audition, sans que cela ne leur pose de problème. Lui-même retire son habit de prêtre quand il est convoqué au local de vote pour le dépouillement d’un scrutin. Les églises ont une longue expérience en matière de la laïcité, dont elles sont devenues de « très bon élèves ». Il remarque que bien comprise, la laïcité consacre le droit fondamental de la liberté de conscience et de religion, de croyance et de non croyance, et définit la neutralité de l’Etat en la matière. Les églises se sont donc prononcées en faveur du texte.

Commentaire: Les chrétiens ont compris et accepté cette liberté de conscience. Mais les musulmans qui attaquent la loi sur la laïcité tiennent-ils vraiment à cette liberté, ou bien refusent-ils sciemment de respecter des règles qui fonctionnent depuis environ un siècle pour mieux nous imposer l’islam, d’abord dans nos rues, puis dans nos institutions, et finalement dans nos gouvernements ? Cela ressemblerait alors à une prise de pouvoir qui ne dit pas son nom.

 

Dans Le Temps du mercredi 30 janvier en ligne 

Dans son village, Asia Bibi ne récolte que la haine

Asia Bibi, un chrétienne Pakistanaise avait été condamnée à mort en 2010, pour… blasphème. Elle s’était fâchée avec des villageoises qui refusaient de partager un verre d’eau avec elle, considérée comme « impure » car chrétienne. A part elle, une quarantaine d’autres chrétiens seraient condamnés pour blasphème. Un adolescent chrétien est en procès à Lahore, accusé d’avoir blasphémé sur les réseaux sociaux. Son cousin s’est défenestré pour fuir un interrogatoire violent. Dans le tribunal de Lahore, où est jugé le jeune chrétien, les membres d’un parti politique issu d’une secte soufie ultra violente (TLP) récitent le Coran à pleins poumons pour intimider. Auparavant, ils avaient bloqué le Pakistan après l’annonce de l’acquittement d’Asia Bibi. Ils ont également posté une vidéo sur internet hier, pour avertir qu’ils se tenaient prêts en cas de libération de la « damnée Asia Bibi ». Car effectivement, dernièrement Asia Bibi, dont le cas a été largement médiatisé, a été acquittée par la cour suprême parce qu’il y avait dans son dossier trop d’inexactitudes dans les témoignages et de vices de procédures. Ses anciens voisins musulmans de village d’Ittan Wali regrettent maintenant de ne pas l’avoir tuée sur-le-champ, car d’après eux depuis lors le mauvais sort s’acharne sur le village : 86 villageois sont poursuivis par la justice pour troubles à l’ordre public et propagation de la terreur, pour avoir participé à des marches violentes et brûlé une voiture de police. La famille d’Asia Bibi n’habite plus à Ittan Wali, et les chrétiens de la région se sont regroupés dans un autre village qui compte environs 8000 membres. Ils vivent dans la peur d’être pris pour cible. Selon leur pasteur, L’Etat « fait des progrès » pour les protéger, en postant des voitures de polices en amont du village d’Asia Bibi. Mais bien entendu, aucun retour n’est possible dans un tel environnement de haine, et lorsqu’elle sera libérée, Asia Bibi devra quitter rapidement le Pakistan.

Commentaire: Nous avons des réfugiés Pakistanais en Europe. Est-ce que ce sont des chrétiens qui fuient l’intolérance musulmane et la loi anti-blasphème ? Non. Le voyage vers le Suisse coûte cher et les chrétiens du Pakistan sont les plus pauvres de ce pays, car discriminés. Nos « réfugiés » sont musulmans, et une fois en Europe, on ne les entend pas dénoncer les violences religieuses du Pakistan. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment nos gentils amis adeptes du multiculturalisme peuvent imaginer que des gens qui sont prêts à tuer quelqu’un pour un « blasphème » et à paralyser un pays entier pour protester contre l’acquittement d’une « blasphématrice », pourraient comme par magie devenir de bons citoyens respectueux d’autrui une fois posé le pied en Suisse, en Allemagne, en Italie ou en France.

Sophie