Un député demande l’interdiction du Conseil central Islamique suisse (CCIS) et du mouvement "Lis!"
Résumé-traduction (par l'ASVI) de l’article de Kurt Pelda paru dans le Basler Zeitung le 6 juin 2017
Le député Hans-Peter Portmann (FDP) a déposé une interpellation visant à interdire les organisations qui propagent des idées relevant de l'islamisme radical. L'objectif est de pouvoir interdire le CCIS, le mouvement de distribution de Corans "Lis!" et éventuellement d'autres organisations. Selon lui, les idées contraires à la dignité humaine peuvent se transformer en tumeur cancéreuse dans la société, et il faut étouffer dans l'œuf les idéologies basées sur la charia et appelant au djihad.
Selon la nouvelle loi sur le renseignement qui entrera en vigueur en septembre, le Conseil fédéral peut "interdire une organisation ou un groupement qui, directement ou indirectement, propage, soutient ou promeut d’une autre manière des activités terroristes ou l’extrémisme violent, menaçant ainsi concrètement la sûreté intérieure ou extérieure."
Cependant, cette interdiction ne peut pas se réaliser sans une décision correspondante de l'ONU ou de l'OSCE. Avec cette interpellation, le député souhaite inciter le Conseil fédéral à demander à ces organisations internationales un soutien formel.
Par ailleurs, trois membres du comité du CCIS sont visés par une procédure pénale pour violation de la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaida et Etat islamique. Contrairement au CCIS qui dispose de locaux, d'employés et de comptes bancaires, les distributeurs de Coran ne sont pas structurés et sont donc plus difficile à neutraliser. On estime qu'une douzaine de ces activistes ont rejoint la Syrie ou l’Irak. L’Allemagne a déjà interdit "Lis!", mais il s'agissait là-bas d'une fondation constituée. La Suisse, à la différence de l'Allemagne, n'a pas l'habitude d'interdire des organisations dangereuses.