Enfin une initiative contre le voile intégral!
En novembre 2015, l’ASVI a accueilli avec une très grande satisfaction le lancement de l’initiative dite anti-burqa (en fait anti-niqab; celui-ci laisse les yeux découverts, contrairement au vêtement afghan).
L’initiative est due au «comité d’Egerkingen» qui avait déjà lancé celle contre les minarets et se compose en grande majorité de politiciens UDC. Oskar Freysinger en fait partie, de même que Giorgio Ghiringhelli, maitre d’œuvre de l’initiative similaire acceptée en 2013 par 65% des Tessinois, et l'écrivaine féministe Julia Onken.
Le texte, semblable à celui du Tessin, prévoit que nul n’a le droit de dissimuler son visage dans l’espace public, sauf dans les lieux de culte.
Le niqab exprime la vision des femmes décrite par le Coran et Mahomet: dépendance, absence de liberté, infériorité. C’est un symbole honteux d’asservissement. Comme le foulard, il fait partie de la panoplie des accoutrements inventés par cette religion pour masquer le corps féminin afin d’aider les hommes à maîtriser leur libido. Il est aussi, comme le foulard, une marque de séparation: celles qui le portent signalent qu’elles sont réservées à leurs coreligionnaires.
Certains pays imposent le niqab par la loi, d’autres par la pression sociale. Les mouvements jihadistes et leurs tueurs font tous disparaitre les femmes sous ce vêtement. Les coups, l’emprisonnement, voire pire menacent les récalcitrantes. Porter volontairement ce vêtement dans des sociétés humanistes et égalitaires est indécent.
Le niqab est aussi un nouveau signe de la pénétration dans nos sociétés de mœurs d’un autre âge. L’accepter, c’est favoriser une approche religieuse ultra conservatrice, voire extrémiste. Pour Kacem El-Ghazzali, qui a suivi avec consternation le parcours des requérants d’asile, «le plus grand problème, ce ne sont pas les extrémistes, ce sont les Suisses qui disent aux musulmans: c’est votre culture, vous pouvez la conserver. Intégrer, est-ce renoncer à ses propres valeurs pour faire place à d’autres, par exemple autoriser le niqab?»
Au lieu de combattre cette discrimination millénaire, les responsables et imams exigent dans leur quasi-totalité l’autorisation du niqab «droit humain, droit religieux». Mais qui rappelle ces dévots à leurs devoirs, en premier lieu le respect de la Constitution?
Contre toute évidence, les mêmes tentent de nous faire croire qu’ils luttent vaillamment contre l’extrémisme. Ils alimentent avec constance le rejet de la population attachée à nos valeurs, puis se disent victimes de l’«islamophobie».
Le Conseil fédéral et ses alliés politiques et médiatiques invoquent le petit nombre de femmes qui portent ce vêtement -130 disent-ils - pour le tolérer. Pour l’ASVI, qu’il y en ait 10, 100 ou 1000 ne change rien à la nécessité absolue de l’interdire.
Les opposants s’appuient aussi sur le fait que 60% des musulmans vivant en Suisse sont originaires de pays «européens» tels la Turquie ou le Kosovo. L’actualité ne cesse de montrer, en particulier chez les jeunes Kosovars, qu’une frange croissante se radicalise.
L’ASVI approuve avec force le fait que l’initiative ne fasse aucune exception pour le tourisme. Que des ressortissants de sociétés qui pratiquent de multiples discriminations contre les femmes, voire leur infligent des châtiments barbares, renoncent à venir en Suisse serait un réel progrès.
Chez les musulmans pieux, inciter à cacher le corps des femmes sous peine de condamnation à l’enfer est une obsession. Dommage que les initiants n’aient pas pu faire coup double: interdire le niqab et le burkini. Mais l’heure du burkini viendra aussi.
En 2018, la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga défend un contre-projet proposant des mesures nettement moins efficaces, ce qui lui vaut de remporter le prix du Dhimmi d'or décerné par l'ASVI.
La votation sur l'initiative aura probablement lieu en 2020.
Pour suivre le processus législatif: page de l'Administration fédérale consacrée à l'initiative populaire "Oui à l'interdiction de se dissimuler le visage".