Madame X / Monsieur Y Ville-de-Suisse, le xx yy 2015
Avenue des Indignés 123
1000 Ville-de-Suisse
Monsieur /Mme Claude XYZ
Député(e)
Concerne : demande d’intervention concernant les appels publics à discriminer les juifs et les chrétiens dans les lieux de culte musulmans
Monsieur/Madame le/la député(e),
Depuis 1995, l’article 261 bis du Code pénal suisse (norme pénale antiraciste) interdit l’incitation publique à la haine ou à la discrimination envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance religieuse.
Pourtant, dans les mosquées et autres lieux de culte islamiques de notre canton, tous les vendredis à l’heure de la prière, les imams enjoignent publiquement l’assemblée à discriminer les juifs et les chrétiens en récitant avec elle à chaque prosternation la prière Fatiha que voici : « Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as gratifiés, non pas de ceux contre lesquels [Tu es] en colère ni des égarés ».
En effet, comme l’a documenté le professeur de droit islamique résidant en Suisse Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh, la totalité des exégètes qui comptent dans le monde musulman ont confirmé que « ceux contre lesquels Allah est en colère » sont les juifs et que les « égarés » sont les chrétiens. Cette inquiétante prière, ainsi que les nombreux versets coraniques hostiles aux non-musulmans et appelant à leur faire la guerre, à les soumettre, à les humilier, ne peuvent que renforcer le communautarisme et le radicalisme qui sévissent à l’état endémique au sein de la population musulmane de notre pays.
Je ne peux concevoir que le canton autorise un tel appel public à la stigmatisation interdit par la loi. C’est la raison pour laquelle je vous demande d’intervenir auprès des responsables des mosquées et des associations islamiques du canton afin que cessent les discriminations publiques systématiques envers les non-musulmans pendant le culte et l’enseignement islamiques.
Par ailleurs, je vous prie de bien vouloir garder à l’esprit ce problème d’incitation à la discrimination si vous deviez avoir à vous prononcer sur un éventuel statut d’utilité publique de telle ou telle communauté ou institution musulmane du canton.
En espérant que ces lignes auront retenu votre attention, je vous adresse, Monsieur/Madame le/la député(e) mes meilleures salutations.
Madame X / Monsieur Y